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Kératocône : traitement, causes, symptômes

Le kératocône est une maladie oculaire qui affecte la cornée et provoque une altération de la vision. Cet article explore en détail ce problème cornéen, de sa définition au traitement du kératocône, en passant par les causes, les symptômes et le diagnostic posé par un ophtalmologue. 

Qu’est ce qu’un kératocône ?

Le kératocône est une maladie oculaire progressive qui affecte la cornée (la partie avant de l'œil). Cela se traduit par un amincissement de la cornée puis une déformation en forme de cône de celle-ci. Au quotidien, le kératocône altère la vision (à cause d’une cornée bombée et irrégulière) et provoque, au fil du temps, un astigmatisme ainsi qu’une myopie.

On distingue deux types de kératocône :

  • Le kératocône classique qui affecte la partie antérieure de la cornée ;
  • Le kératocône postérieur (plus rare), qui reste une anomalie localisée ou totale du développement.

Quelles sont les causes au kératocône ?

Il apparaît chez certains patients vers l’âge de 13 ans et peut évoluer jusqu’à environ 30 ans. Point à relever : la progression de la maladie reste imprévisible, tant au niveau de la gravité que de la vitesse d’évolution. À ce propos, voici les différents stades de la maladie :

  • Fruste ou infraclinique : il y a peu de symptômes ;
  • Débutant : l’astigmatisme et la myopie se veulent plus présents et sont corrigés grâce au port de lunettes ou de lentilles souples ;
  • Modéré : une correction plus prononcée reste nécessaire grâce à des lentilles rigides ou sclérales ;
  • Sévère : des opacités cornéennes apparaissent et rendent le port de lentilles délicat.

Quels sont les symptômes du kératocône ?

Les symptômes du kératocône restent variés et peuvent être confondus avec des affections oculaires autres : 

  • Vision floue et déformée ;
  • Difficulté à voire de nuit ;
  • Photophobie (sensibilité à la luminosité) ;
  • Larmoiement excessif ;
  • Fatigue visuelle ;
  • Mal de tête ;
  • Vision fluctuante ;
  • Évolution de la myopie et de l’astigmatisme ;
  • Difficulté à porter des lentilles de contact (au fil du temps).

Comment diagnostiquer un kératocône ?

Un test complet doit être réalisé par votre ophtalmologue. Il se compose des étapes suivantes :

  • Biomicroscopie à l’aide d’une lampe à fente pour évaluer la forme de la cornée ;
  • Topographie cornéenne pour estimer l’évolution de la maladie ;
  • Pachymétrie pour mesurer les zones les plus fines de la cornée ;
  • Tomographie cornéenne pour scanner en coupe la cornée.

Cet examen chez un ophtalmologue permet d’observer les symptômes cliniques suivants : 

  • Astigmatisme irrégulier ;
  • Déformation visible de la cornée ;
  • Amincissement cornéen

Une fois un nom mis sur la maladie, il faut assurer un suivi tous les six mois chez votre praticien. Passé 30 ans, ce rendez-vous semestriel peut être espacé en un rendez-vous annuel. En parallèle, si vous portez des lentilles, une adaptation de votre dispositif de correction sera nécessaire. 

Les traitements pour soigner un kératocône 

Il existe plusieurs traitements à des degrés d’intervention différents.

Correction optique 

Le port de lunettes pour corriger l’astigmatisme myopique reste nécessaire. Si vous portez plutôt des lentilles, privilégiez les lentilles rigides qui s’adaptent mieux à la déformation conique de la cornée.

Anneaux intracornéens 

Ces implants en forme d’arc sont insérés dans la cornée pour la renforcer et remodeler sa surface. Dans les faits, ils permettent d’aplanir la cornée et donc d’améliorer la correction visuelle par des lunettes ou des lentilles.

Greffe de cornée

Il existe deux types de greffe : la greffe partielle (KLAP) dite kératoplastie lamellaire antérieure profonde et la greffe totale aussi connue sous le nom de kératoplastie transfixiante. Dans les deux cas, la greffe de cornée n’est conseillée que si les autres traitements sont restés inefficaces.

Cross-linking cornéen

Il s’agit à l’heure actuelle du seul traitement capable de freiner l’évolution du kératocône. Il consiste en l'application de riboflavine et de rayons UV pour rigidifier la cornée. Cette intervention peut être réalisée sous anesthésie locale et parfois combinée à une intervention laser PRK qui aide à réduire l’irrégularité de la surface cornéenne.

En conclusion, le kératocône demeure une affection oculaire complexe qui nécessite une prise en charge précoce et un suivi régulier. Bien que le diagnostic définitif et le traitement relèvent de la compétence d'un ophtalmologue, les opticiens ATOL peuvent vous aider à identifier les symptômes de la maladie et vous diriger vers un spécialiste. 


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